1. CONTEXTE

 Le Comité International pour l’Aide d’Urgence et le Développement en sigle « CIAUD-CANADA », est une Organisation non Gouvernementale Internationale de droit canadien, ayant son siège à Gatineau, QC J8V OG3 n°139 rue de Dunière, au Canada. Il a pour Mission de fournir une assistance humanitaire dans les situations de crise dont notamment la famine, le désastre, les catastrophes naturelles, les conflits armés et de contribuer au développement communautaire dans les pays en voie de développement afin d’aider les populations à acquérir leur propre autonomie. Le comité veut ainsi aider les communautés qui ont subi un choc à se relever en valorisant les initiatives et les ressources endogènes.

Parmi tant d’autres, les principaux programmes de CIAUD CANADA sont focalisés sur la santé, l’éducation, la protection, les services communautaires, le livelihood et le WASH.

Actuellement, CIAUD-CANADA intervient dans plusieurs pays d’Afrique notamment : au Mali, Niger, Burkina Faso, Togo, Cameroun, Tchad, en Côte d’Ivoire, République Démocratique du Congo, Somalie et à Djibouti.

A Djibouti, CIAUD-CANADA participe à la mise en œuvre du programme d’engagement communautaire et de changement social et comportemental visant à changer les normes sociales et de genre néfastes, en particulier les mutilations génitales féminines[1], ainsi qu’à soutenir les comportements positifs et l’engagement communautaire pour assurer un développement et une réponse à l’urgence centrés sur l’humain », avec le soutien financier du Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF).

Le programme vise à renforcer les capacités des communautés sur les Mutilations Génitales Féminines (MGF), notamment en fournissant des informations précises sur les typologies et les conséquences des MGF (sur le plan social, psychologique et santé physique), ainsi que le dispositif légal de prévention et de lutte contre cette pratique. Le programme vise également à édifier les communautés sur les différentes prises en charge (ou réponses) disponibles pour les victimes des Mutilations Génitales Féminines (MGF).

Dans le cadre de ce programme, CIAUD-CANADA veut adopter une approche innovante consistant au développement d’une application mobile destinée à sensibiliser la communauté djiboutienne aux dangers des mutilations génitales féminines et à encourager la lutte contre cette pratique.

L’application offrira les avantages suivants : fournir des informations précises sur les MGF (y compris leurs conséquences sur la santé physique, psychologique et sur les aspects sociaux), permettre aux personnes (victime comme témoin) de signaler les cas de MGF aux autorités et/ou structures de prise en charge, offrir un espace de dialogue et de partage dédié aux jeunes afin de sensibiliser les communautés à la nécessité de mettre fin aux MGF et de respecter les droits des femmes et des filles.

C’est dans ce contexte que CIAUD-CANADA procède au recrutement d’un consultant expert dans le domaine du genre, qui va appuyer dans le développement de cette approche innovante en apportant son expertise sur les thématiques et questions liées au genre.

1. Tâches et responsabilités

Sous la supervision du Directeur pays de CIAUD, en collaboration avec Coordinateur de projet, le consultant recherché aura pour tâches principales :

• Elaborer les termes de référence d’un atelier consacré à la conception du contenu informationnel de l’application mobile destinée à sensibiliser la communauté djiboutienne sur les MGF.
• Identifier et proposer à CIAUD les personnes ressources, à inviter à cet atelier, disposant des connaissances théoriques et pratiques du terrain en matière des MGF à Djibouti.
• Animer cet atelier consacré à la conception du contenu informationnel de l’application mobile et produire le rapport.
• Participer à la rédaction du cahier des charges pour le contenu informationnel de l’application mobile.
• Produire un module contenant les informations nécessaires sur les MGF pour alimenter l’Application mobile. Cette dernière est destinée à sensibiliser la communauté djiboutienne sur les différents aspects des MGF: typologies et conséquences des MGF sur le plan social, psychologique et santé physique, le dispositif légal de prévention et de répression de cette pratique, les différentes prises en charge (ou réponses) disponibles pour les victimes, etc.

 Qualification et compétences requises.

• Nationalité djiboutienne ou étrangère
• Avoir un diplôme de fin d’études universitaires (Niveau Master 2) en Droit ou Sciences Sociales ou dans un domaine pertinent (par exemple études de genre, économie, politique publique, relations internationales, sciences politiques, santé, éducation etc.)
• Disposer d’une solide expérience de travail (projet, animation de cours, conférence, atelier, etc.) ou de recherche (consultance, enquête, etc.) dans le domaine du genre, violence basées, mutilations génitales féminine.
• Avoir travaillé sur le sujet de MGF dans le contexte djiboutien serait un grand atout
• Expérience dans la conduite ou la participation de campagnes de sensibilisation sur les droits des femmes, des effets néfastes des MGF, l’égalité de sexe, le genre, les VBG.
• Disposer d’expérience en animation d’atelier avec plusieurs acteurs et rédaction de rapport.
• Capacité à produire des modules informationnels de sensibilisation
• Parler couramment français, la connaissance de l’anglais serait un atout
• Disposer de bonnes capacités rédactionnelles en français (claire, concise, bien articulé, compréhensible)
• Atouts et qualités
• Connaissance du contexte djiboutien
• Expérience de travail avec les ONG internationales
• Esprit de synthèse
• Flexibilité
• Sens du dialogue, de la négociation et de la diplomatie ;

1. Dépôt de candidature

• Les candidatures doivent être envoyés à l’adresse suivante : ciaud-djibouti@ciaud.ca au plus tard le dimanche 1er octobre  2023.
• Le dossier de candidature doit comporter :
  • Un Curriculum vitae détaillé avec les références, noms et les contacts ;
  • Une lettre de motivation ;
  • Les copies des diplômes et tout autre document pouvant attester votre expertise dans le domaine.
• Les candidatures féminines sont fortement encouragées.

N.B. : SEUL(E) S LES CANDIDAT(E) S RETENU(E) S SERONT CONTACTE(E) S par TELEPHONE ou par EMAIL.

[1]  Selon l’enquête nationale de 2019 sur les violences faites aux femmes et MGF, la prévalence des MGF est de 70,7% chez les femmes âgées de 15 à 49 ans, avec une diminution de 25% chez les filles de 0 à 10 ans. Cependant, la pratique reste élevée chez les filles âgées de 11 à 14 ans, se situant à 62,9%. Cette enquête montre que les MGF sont encore largement pratiqués dans le pays malgré les efforts entrepris pour accélérer leur abandon.